TAMBACOUNDA/ GESTION DES FORETS COMMUNAUTAIRES :« WULA NAFA » RENFORCE LES CAPACITES DES SURVEILLANTS.

Maintenant les populations des zones d’intervention du projet « Wula Nafa » de l’USAID ont fait de la gestion des ressources naturelles leur propre affaire, compte tenu des importants bénéfices qu’elles en tirent avec les efforts cyclopéens déployés par les surveillants forestiers outillés par le projet. Ce mercredi, les surveillants de village et des blocs de la forêt communautaire de Sita Niaoulé ont bouclé une session de renforcement de capacités à Missira au grand bonheur des populations des villages ceinturant la forêt.



La forêt communautaire de Sita Niaoulé s’étend sur 18 555 ha dans l’arrondissement de Missira et il polarise 20 villages. Elle a d’abord constitué une zone de production contrôlée avant de faire l’objet d’un plan d’aménagement, « la seule façon de rendre effectif le transfert de la compétence relative à la gestion des ressources naturelles » précisera un facilitateur de « Wula Nafa », en ce sens qu’il renforce le pouvoir des populations à la base, elles qui pourront désormais bénéficier de permis de bois et de charbon pouvant être vendus directement à Dakar. « C’est une aubaine pour la quasi-totalité des habitants de la contrée unanimes à reconnaître qu’il fallait inventer Wula Nafa s’il n’existait pas. Nous tirons d’importantes ressources de la forêt avec ce plan d’aménagement, et qui nous ont permis en deux années de foncer des puits, d’acheter des équipements pour les surveillants, de construire un bureau dans chacun des trois blocs de la forêt et d’appuyer le service des eaux et forêts » dira Mamadou Mbaye, le président de la commission « environnement » du conseil rural de Missira. Mr Mbaye d’ajouter que « maintenant, avec le voyage d’étude organisé par Wula Nafa en faveur des populations afin qu’elles puissent se faire une idée du circuit de commercialisation, il n’y a plus aucun doute que nos caisses seront davantage pleines car cette année, nous avons pu affréter une quarantaine de camions ».

Dans ce dispositif, les surveillants forestiers, au nombre de 34, jouent un rôle déterminant entre les populations et les services des eaux et forêts et « c’est pourquoi, il faut chaque fois que de besoin les outiller davantage afin qu’ils assimilent mieux leurs principales missions et ne point jouer aux forestiers, au détriment des populations qui les(surveillants de village) ont d’ailleurs choisi, selon des critères bien déterminés dont l’honnêteté, la dignité, le respect de son prochain, etc.… » expliquera un des facilitateurs de « Wula Nafa ». Ces surveillants sont motivés avec 10% de la masse financière à partir de la mise en œuvre du plan d’aménagement, également avec 20% des ressources contentieuses ou encore avec des moyens de travail (vélos, tenues, badges) achetés par les structures villageoises ainsi qu’une éventuelle intervention du conseil rural. Il faut souligner que le plan d’aménagement de la forêt communautaire de Sita Niaoulé n’est vieux que de deux saisons et il ne concerne pour l’heure que le charbon et le bois mort. Les exemples de Sita Niaoulé et de Koulor ont suscité pas mal de convoitises, et c’est ce qui fait partout, « Wula Nafa » est réclamé, un projet qui devra malheureusement fermer ses portes sous peu. « Pourquoi ne pas créer un autre projet de ce genre ? » s’interrogent les populations rurales de toute la région orientale.

Sud Quotidien

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