Agriculture Come-back des coréens dans la vallée du Fleuve Sénégal : 60 ha pour participer à l'effort d'autosuffisance en riz



Après la pose de la première pierre du projet d’amélioration de la productivité agricole dans le département de Dagana, il y a un an, une mission coréenne, accompagnée d'experts sénégalais, a séjourné dans cette partie du Walo pour apporter les dernières retouches.

(Correspondance) - Le projet d’amélioration de la productivité agricole qui en est à sa phase de finalisation et d'exécution dans le département de Dagana, a choisi les axes-clé de ses interventions. Les populations des trois villages de Pakh, Ouroulbé, Bountou-bath sont les principaux bénéficiaires de ce projet dont la pose de la première pierre a été présidée il y a un an par l’ambassadeur de la République de Corée au Sénégal, M. Dongwan Choï en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et du représentant de celui de l’Education nationale.

Avec ce projet, les Coréens marquent leur come-back dans la vallée du Fleuve après leur premier séjour dans la zone. Dans les années 90, la Corée du Sud s'était, en effet, illustrée dans la mécanisation de la culture du riz. Membre de la Cellule informatique et communication (Cic) de la Saed, Madine Ndao rappelle qu'‘un périmètre de 60 ha, irrigué à partir des eaux du Lac de Guiers, des équipements agricoles et des infrastructures, avaient été alors réalisés par le partenariat Sénégal-République de Corée’.

Quant à l’actuel Projet d’amélioration de la productivité agricole dans le département de Dagana, il est né dans le cadre de la coopération entre le Sénégal et la République de Corée. Localisé dans le village de Pakh, dans la Communauté rurale de Ronkh et piloté par la Koica (agence coréenne de coopération internationale) en rapport avec la Saed, il vise à booster l'économie locale de Pakh et de son arrière-pays. Selon M. Ndao, il ‘a pour objectifs de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations par l'augmentation de la production agricole et du revenu des producteurs. Le projet a, aussi, pour ambition, de participer à l’allègement de la pauvreté et à l’autosuffisance alimentaire par l'extension de l'agriculture irriguée avec une meilleure technologie en riziculture et des services d'appui aux producteurs’. Notre interlocuteur, qui s'exprimait, avant-hier mardi, en marge de ‘l'arbre de Noël de la Saed’, a révélé que ‘ce projet va aussi apporter sa contribution dans le développement rural où le Plan Reva intervient en appliquant la philosophie de participation, la diligence, l'auto-assistance et la coopération, sans compter son rôle de promotion des relations d'amitié et d’assistance entre nos deux pays’.

Durant la période 2007 - 2009, ‘le projet d'un coût de 700 millions de francs Cfa, s'évertuera à réhabiliter le périmètre existant de 60 ha’. Il sera aussi question d’en créer un second de même superficie, de construire des infrastructures pour l’école de Pakh, notamment quatre nouvelles classes et un bureau, une maison communautaire avec entrepôt de machinerie agricole, selon Madine Ndao. En outre, relève-t-il, ‘pour désenclaver la zone et faciliter l’accès du projet, une piste de 11 km en partant de la nationale 2 est actuellement en cours de réalisation. Sur le plan de l’appui aux producteurs, des intrants agricoles, des pièces détachées mais surtout de l’assistance en techniques de post-récolte et de marketing figurent dans les termes de références de cette mission. L’équipement en matériels informatiques et des véhicules complèteront cette gamme au profit de l’organisation paysanne en charge de la gestion de ce projet’.

De même, fait remarquer Madine Ndao, ‘la coopération coréenne envisage, également, pour son retour dans la vallée du fleuve Sénégal, de prendre en charge la réhabilitation de neuf Périmètres irrigués villageois (Piv) exploités sur une superficie de 300 ha par les villages de Thiangaye, Diagnoum, Thillé-Boubacar et Dimat. En plus des travaux de réhabilitation, il est prévu de construire des entrepôts à usage multiple dont les détails seront fixés entre les experts coréens et les autorités sénégalaises. Le montant du financement tous volets compris est de 1 million 800 mille dollars Us’. Selon lui, ‘la République de Corée a aussi montré beaucoup d’intérêt à financer les études de réhabilitation et la réhabilitation de la cuvette de Grande Digue-Tellel qui couvre une superficie de 3 000 ha, compte tenu des extensions qui ont été faites par les agriculteurs. La mission coréenne a aussi identifié une zone aménageable de 5 000 ha située de part et d’autre du marigot le Diovol’.

Wal Fadjri

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