Agriculture Pour une grande productivité en Afrique de l'ouest : Ces obstacles à franchir



En dépit du caractère stratégique que représente l’agriculture pour les économies nationales des Etats de la sous-région, que cette activité ne répond toujours pas aux attentes placées en elle. Un challenge pour le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao/Waapp) qui se définit comme un instrument de promotion d’une croissance partagée et de réduction de la pauvreté dans la région.

Conçu pour améliorer la productivité agricole tout en favorisant l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao/Waapp) devra surmonter de nombreux obstacles pour atteindre ses objectifs. Et pas des moindres. Car, en dépit du caractère stratégique que représente l’agriculture pour les économies nationales des Etats de la sous-région, l’activité agricole ne répond toujours pas aux attentes placées en elle. Non seulement, elle peine à satisfaire les besoins locaux, mais elle reste aussi faible et peu compétitive sur le marché international. Ce que reflètent parfaitement les statistiques dans ce domaine. Des données chiffrées qui révèlent que ce secteur constitue 35 % du Produit intérieur brut (Pib) total de la région et que 15,3 % de l’ensemble des recettes d’exportation et 60 % des emplois à temps plein sur le continent sont également à mettre à l’actif de l’agriculture. A cela s’ajoutent une forte proportion de populations pauvres, une proportion importante de la nourriture dans la part des importations, un écart très marqué entre la production et la demande des produits alimentaires, etc. Ce sont là, les nombreux défis à relever pour hisser le domaine agricole au rang des grandes satisfactions du continent.

La révélation a été faite par Vincent Joseph Bama, le représentant du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement (Coraf/Wecard) à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de partage du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest qui s’est tenu hier à Dakar. Et elle sonne comme une invite aux acteurs à se surpasser pour renverser la tendance, conformément au cahier de charges du Ppaao/Waapp qui se définit comme un instrument de promotion d’une croissance partagée et de réduction de la pauvreté en Afrique de l’ouest.

Cette option se traduit par la sélection du Ghana, du Mali et du Sénégal qui devront se focaliser, chacun, sur une spéculation qui apporte une plus value à la sous-région, selon une étude régionale sur la productivité agricole réalisée par l’Institut international de recherches sur les politiques alimentaires (Ifpri) en 2006. Dans ce cadre, le Ghana a choisi de travailler sur les tubercules et racines, le Mali sur le riz alors que le Sénégal se penchera sur les cultures sèches à savoir le maïs, le sorgho, le mil et le fonio. Et c’est dans cette optique que le programme d’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao/Waapp), sous la responsabilité du Coraf, tente de réaliser trois types d’activités : à savoir l’organisation, la préparation ainsi que le suivi des études. L’appui conseil, la sensibilisation des acteurs de la recherche et du développement agricoles figurent aussi dans le lot des engagements pris par le Coraf, au même titre que la rédaction du programme d’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest. Et l’approche adoptée pour le projet repose, d’une part, sur l’intégration et l’harmonisation des politiques agricoles nationales et, d’autre part, sur l’établissement de liens étroits entre la recherche, la vulgarisation, les producteurs et les opérateurs privés.

Le Waapp, financé par la Banque mondiale pour une durée de 10 ans, tente, à sa manière, de contribuer à une augmentation durable de la productivité des filières prioritaires dans l’espace de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour un montant de 45 millions de dollars. Il s’engage à travailler pour le rétablissement de la collaboration qui manque souvent entre les chercheurs, les services d’appui conseil et les universités afin de leur permettre de travailler en partenariat avec les producteurs agricoles, le secteur privé et la société civile. Cette démarche implique tous les acteurs de la recherche et du développement.

Wal Fadjri

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