CODEVELOPPEMENT - Infrastructures de désenclavement : Plus de 520 millions de francs Cfa injectés à Matam



CODEVELOPPEMENT - Infrastructures de désenclavement : Plus de 520 millions de francs Cfa injectés à Matam
Plusieurs ouvrages ont été inaugurés hier dans la région de Matam, par des ministres de la République et l’ambassadeur de France au Sénégal. C’est de manière visible, le symbole du codéveloppement que le gouvernement français entend favoriser dans sa nouvelle politique migratoire.

Plus de 520 millions de francs Cfa de projets réalisés dans plusieurs localités de la région de Matam ont été inaugurés hier, signes de la vitalité de la coopération franco-sénégalaise. Initié par l’Association solidaire sadéloise Sahel Sénégal en France, le projet d’adduction d’eau de Sadel, consistant à la pose de près de 6 km de tuyaux ainsi qu’au raccordement de l’ensemble des foyers du village, a coûté plus de 20 millions de francs Cfa. Il a bénéficié d’une subvention de 7,2 millions de francs Cfa du Fonds de solidarité prioritaire «Initiative de codéveloppement» de France, ainsi que de 7 millions de francs Cfa octroyés par l’Ong française Aquassistance et d’une enveloppe de 6,5 millions de francs Cfa du Conseil régional d’Ile-de-France.


A cela s’ajoute la contribution des migrants estimée à 6,5 millions de francs et le soutien de la Direction régionale de l’hydraulique qui a également apporté son concours à cette réalisation. Soit un budget total de 30 millions 586 francs Cfa, destiné à faire bénéficier d’eau potable le village de Sadel, situé dans la communauté rurale de Bokidiawé.

Le ministre du Plan, du développement durable et de la coopération internationale, M. Lamine Bâ, s’est félicité de ce que, «avec l’appui des migrants, de la coopération française, et du ministère de la coopération du Sénégal, nous avons réussi à sortir les populations de cette localité du manque d’eau criard auquel elles étaient confrontées».

A une centaine de kms de là, la commune de Ourossogui a été dotée d’un nouveau marché, dont la construction, selon ces autorités qui ont procédé hier, à son inauguration, «est une action concrète de coopération décentralisée cofinancée par le conseil régional Rhône-Alpes et par la coopération française, et appuyé par l’association Ardèche Drôme Ourossogui Sénégal (Ados)». Ce projet indiquent-elles, «rentre dans le cadre plus global de l’accord de partenariat très dynamique mis en œuvre depuis 2003 entre le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil régional de Matam. Initié en 2000 et d’un coût de 500 millions de francs Cfa, il va permettre à la commune d’Ourossogui de développer des activités économiques, la création d’emplois et la génération de revenus pour lutter contre l’exode rural et contre la pauvreté».

Le marché couvre plus de 6000 m2, et comprend 55 boutiques, 130 cantines et 5 hangars totalisant 382 tables, auquel s’ajoutent 2 blocs toilettes de 60 m2.

Il a été financé par le ministère des Affaires étrangères français via Ados, à hauteur de 60 millions de francs Cfa pour la phase étude et le financement du dispositif suivi-animation du projet pendant 6 ans. La région Rhône-Alpes a contribué à hauteur de 100 millions de francs Cfa, l’Agence de développement municipal, 120 millions de francs et la commune de Ourossogui, 65 millions de francs.

A Odébéré, situé à plus de cent kms de Ourossogui, un centre d’accès à Internet a été aussi inauguré. Il s’agit, d’après M. Parant, du deuxième centre de ce genre, «ouvert au Sénégal, après celui de Coubanao, en Casamance, dans le cadre du projet d’appui au désenclavement numérique (Aden), programme de la coopération française qui a pour objectif de lutter contre la fracture numérique, par la mise en place de centres d’accès Internet dans les zones enclavées». Il correspond dit-il, à un besoin important des habitants de la communauté rurale notamment dans le cadre de la communication téléphonique, des transferts d’argent.

Dans le cadre de ce projet, l’appui de la coopération française se traduit par un apport de départ en investissement, notamment, l’acquisition et l’installation de l’équipement du centre. Il comprend aussi un accompagnement sur deux ans. La coopération française prend en charge les frais de connexion pendant les deux premières années.

Le Quotidien

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