A trois mois de la COP27 en Égypte, les pays du continent africain tentent de parler d’une seule voix pour obtenir les moyens de faire face au dérèglement climatique qu’ils subissent de plein fouet alors qu’ils ne sont responsables que de 4 % des émissions globales de CO2. Entretien avec Youba Sokona, vice-président du Giec.
Alors que le continent africain pollue relativement peu à l’échelle de la planète – il est responsable de moins de 4 % des émissions de CO2 – il en paie le plus lourd tribut. Depuis de très longues années, l’Afrique voit ses lacs s’assécher, dont le plus grand d’entre eux, le lac Victoria ; ses eaux monter, menaçant ses agglomérations, comme à Cotonou (Bénin), Lagos (Nigéria) ou Saint-Louis (Sénégal) ; l’érosion ronger ses côtes ; des cyclones frapper à répétition ses villes et villages, comme au Mozambique et à Madagascar ; ses mangroves disparaître, etc. Cet été, des événements climatiques extrêmes se sont succédé : inondations meurtrières au Niger, pire sécheresse depuis quarante ans dans la Corne de l’Afrique, vague de chaleur dans certaines villes marocaines, incendies de forêts en Algérie et en Tunisie. Les conséquences sont dramatiques pour les populations, poussées à migrer massivement, et parfois condamnés à mourir de faim dans des pays où l’agriculture demeure l’activité dominante. Des conséquences politiques aussi : conflits pour les terres, aggravation de l’insécurité, déstabilisation…
https://www.nouvelobs.com/monde/20220904.OBS62748/comment-sortir-l-afrique-de-l-injustice-climatique.html
Alors que le continent africain pollue relativement peu à l’échelle de la planète – il est responsable de moins de 4 % des émissions de CO2 – il en paie le plus lourd tribut. Depuis de très longues années, l’Afrique voit ses lacs s’assécher, dont le plus grand d’entre eux, le lac Victoria ; ses eaux monter, menaçant ses agglomérations, comme à Cotonou (Bénin), Lagos (Nigéria) ou Saint-Louis (Sénégal) ; l’érosion ronger ses côtes ; des cyclones frapper à répétition ses villes et villages, comme au Mozambique et à Madagascar ; ses mangroves disparaître, etc. Cet été, des événements climatiques extrêmes se sont succédé : inondations meurtrières au Niger, pire sécheresse depuis quarante ans dans la Corne de l’Afrique, vague de chaleur dans certaines villes marocaines, incendies de forêts en Algérie et en Tunisie. Les conséquences sont dramatiques pour les populations, poussées à migrer massivement, et parfois condamnés à mourir de faim dans des pays où l’agriculture demeure l’activité dominante. Des conséquences politiques aussi : conflits pour les terres, aggravation de l’insécurité, déstabilisation…
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