Communauté rurale de Pata : la culture maraîchère atténue l’exode des jeunes



Kolda, 12 avr (APS) – Les activités génératrices de revenus (AGR) semblent bien se porter dans certains villages de la toute nouvelle communauté rurale de Pata, grâce notamment à la culture du piment, a constaté l’APS.

Introduites dans la zone par le Forum pour un développement durable endogène (FODDE), les AGR ont été multipliées dans la quasi-totalité des villages de la communauté rurale de Pata, située à une soixantaine de kilomètres au Nord de la ville de Kolda (Sud)

Les populations tirent des bénéfices importants de l’exploitation de périmètres maraîchers, a confié à l’APS Aliou Sow, président de Pélital, une association de jeunes.

A côté des périmètres de bananeraies mis en place dans les villages comme Pata, Diakhaly, Kéréwane etc., ‘’on enregistre un développement fulgurant des activités maraichères notamment avec la culture de gombo, de l’aubergine, de la carotte, du piment etc.’’, a fait savoir M. Sow.

Les parcelles sont divisées selon les sexes. La majorité des exploitants est constituée de femmes et de jeunes qui s’activent de plus en plus dans la culture du piment très convoité dans la zone par des commerçants de la région de Kolda, des autres localités du pays mais aussi de la Gambie voisine.

Le piment est exploité dans la zone par plusieurs familles qui proposent sur le marché différentes variétés qui portent les noms de célèbres lutteurs sénégalais.

Ansata, qui depuis deux ans, s’active dans la culture du piment arrive malgré quelques difficultés liées à l’écoulement des produits du fait de l’enclavement des villages de la zone, à tirer quelques bénéfices.

‘’Je gagne jusqu’à 50.000 francs, voire plus par saison. L’argent me permet de faire face à mes besoins et à ceux de ma famille’’, dit Ansata, dans un large sourire.

Elle propose chaque lundi, jour du marché hebdomadaire de Pata, localité située non loin de la frontière gambienne, une variété de piments très prisée qui porte le nom d’une célébrité de la lutte sénégalaise et dont le kilogramme est cédé à 1.000 francs.

Au marché hebdomadaire du village, on retrouve également d’autres spéculations et d’autres variétés de piments qui, selon les poids, portent également les noms de champions de la lutte sénégalaise.

Un père de famille, producteur de piment, a expliqué à l’APS que les chiffres d’affaires peuvent aller de 50.000 francs à plus selon la qualité et la quantité du produit mis sur le marché pris d’assaut par des commerçants.

Dans cette partie de la région sud, le phénomène de l’émigration clandestine des jeunes vers l’Europe et la Gambie voisine est atténué par les activités génératrices de revenus développées par des associations de jeunes comme Pélital et des groupements de productrices encadrés par l’ONG FODDE.

Au village de Soudouwély, par exemple, le groupement de femmes Alatentou (Dieu merci, en mandingue) exploite 7 hectares avec des spéculations comme la tomate, l’oignon, la carotte avec un système de goutte à goutte dans le cadre du programme d’appui aux initiatives locales pour assurer la sécurité alimentaire des populations, selon Amady Sow, animateur de l’ONG FODDE.

A Diakhaly avec sa forte communauté expatriée, certains exploitants de périmètres maraichers sont des émigrés revenus au bercail, déclare avec fierté le chef de village.

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Agriculture


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