Ngoye, 16 oct (APS) - Le ministre de la Famille et des Organisations féminines Aïda Mbodj a exalté, samedi à Ngoye, dans la région de Diourbel (centre), ‘’le rôle majeur’’ des femmes dans la stabilité sociale et le développement économique des zones rurales, soulignant qu’elles représentent près de 60% de la force de production agricole et produisent environ 80% des denrées alimentaires.
Mme Mbodj présidait la cérémonie marquant la Journée mondiale de la femme rurale, dont le thème porte cette année sur ‘’l’accès des femmes aux facteurs de production et aux marchés’’.
‘’Les femmes rurales souffrent de [l’absence] de capital, c’est-à-dire de bonnes terres, de semences de qualité, de matériel agricole adéquat, d’équipements de stockage et de conservation de leur production’’, a-t-elle relevé. Les femmes rurales ‘’ne bénéficient pas souvent de programmes de formation en techniques de production et de commercialisation’’, a-t-elle signalé.
‘’L’accès des femmes à la terre n’est pas une faveur, mais un droit et même un droit prioritaire’’, a dit le ministre de l’Agriculture Khadim Guèye, parlant du thème retenu cette année pour célébrer cette journée. M. Guèye, qui participait à la cérémonie, s’est engagé à donner aux femmes davantage de matériel agricole, de semences et d’engrais, précisant qu’il s’agit d’une instruction du chef de l’Etat.
Auparavant, la présidente du Conseil consultatif régional des femmes de Diourbel, Bousso Ngom, et la présidente de cette structure à l’échelle nationale, Adja Khady Ndao, avaient plaidé pour un plus large accès des femmes aux bonnes terres, aux intrants agricoles et aux marchés.
Lors du sommet sur la promotion économique de la femme rurale, à Genève (Suisse) en 1992, la communauté internationale a invité les Etats à consacrer le 15 octobre de chaque année à des activités de revalorisation du statut de la femme rurale. Cette mesure donnait suite à une doléance d’épouses de chefs d’Etat.
MD/ESF