Le volontariat et le bénévolat poursuivent-ils la même voie dans la recherche du développement durable ?
Quelle est la limite entre ces deux façons d’être ? Les enjeux du volontariat ont été au centre du panel qui a réuni les volontaires dans le cadre de la caravane nationale qui était, hier, dans la capitale du Rail.
Définitions de vocables, enjeu du volontariat et perspectives d’actions pour le Sénégal, telle pourrait être résumée la charpente de l’exposé de l’inspecteur de la Jeunesse Mor Khoudia Dièye sur les enjeux du volontariat.
Pour ce dernier, donner son temps et son énergie sans en attendre une rémunération pourrait être considéré comme un acte de volontariat.
Dans une République, le volontariat est une manifestation citoyenne active, une école de la légalité qui permet de vivre des expériences et de s’ouvrir à d’autres horizons. Pour le conférencier, depuis la célébration de l’Année internationale en 2001, le statut de volontaire a suscité un intérêt pour le gouvernement du Sénégal.
Pour Mor Khoudia Dièye, il n’y a qu’un seul enjeu pour le volontariat. Et ce dernier de souligner six conditions incontournables pour parler de volontariat. D’abord, la non rétribution de la prestation, à la limite recevoir une indemnité et des remboursements sur pièces justifiables ; l’absence de contraintes, c’est-à-dire quand le volontariat est librement exercé ; quand la prestation est effectuée au profit d’une personne autre que soit même ; quand la prestation se déroule en dehors du cadre familial privé du prestataire ; quand la prestation ne doit pas être effectuée par une personne avec qui le prestataire entretient des relations de travail et enfin, quand le volontariat est un engagement réciproque et formalisé. Parlant du bénévolat, M. Dièye assure que le bénévole participe à l’action d’une structure sans bénéficier d’une rémunération. Selon lui, le bénévolat se décline en trois ordres. Le bénévolat par obligation, quand la prestation est faite dans les mêmes conditions régies par un contrat de travail. Le bénévolat informel dit bénévolat de proximité ou direct. Il s’agit de toutes les actions non rémunérées que les individus mènent en dehors de leur temps de travail dans le but d’aider (une démarche individuelle).
Enfin, le bénévolat formel qui s’exerce au sein d’une structure (association, Ong) qui définit le contenu du travail. Pour revenir au mot volontariat, il vient sur le plan étymologique de volonté et englobe le bénévolat informel et formel, explique, M. Dièye.
« Et ce qui le différencie du bénévolat, ce sont les critères qui organisent l’engagement du volontaire », précise-t-il. Néanmoins, signale-t-il, le bénévole et le volontaire poursuivent toujours la même voie. Le volontariat peut être explicite, il s’agit, entre autre, des gouvernements, des organisations internationales (Jica, Corps de la paix...) ; le volontariat peut aussi être implicite. Il s’agit pour la plupart des organisations du mouvement associatif. L’évolution du volontariat du statut implicite au volontariat explicite est aujourd’hui l’enjeu majeur.
Le volontaire permet aujourd’hui de transformer la solidarité en actes concrets dont les résultats tangibles et immédiats sur la réduction de la pauvreté sont visibles. Le volontaire travaille aussi dans l’intégrité écologique et dans la dimension politique du développement durable. Des exemples qui poussent Mor Khoudia Dièye à demander aux décideurs de faire en sorte que le volontariat implicite puisse évoluer vers le volontariat explicite. Un travail qui doit selon lui concerner tout le monde, autrement dit, la promotion du volontariat associatif. Plusieurs interventions ont été faites parmi lesquelles celle de Papa Birama Thiam, qui a évoqué l’absence d’instruments de mesure pour quantifier le travail des volontaires dans le développement du pays ; le Sénégal et son cas, exception à travers l’engagement des personnes du troisième âge (les séniors) et l’évaluation de ce que représente le volontariat dans le dispositif de partenariat du Sénégal avec les volontaires étrangers.
Babacar Bachir SANE
Le Soleil
Quelle est la limite entre ces deux façons d’être ? Les enjeux du volontariat ont été au centre du panel qui a réuni les volontaires dans le cadre de la caravane nationale qui était, hier, dans la capitale du Rail.
Définitions de vocables, enjeu du volontariat et perspectives d’actions pour le Sénégal, telle pourrait être résumée la charpente de l’exposé de l’inspecteur de la Jeunesse Mor Khoudia Dièye sur les enjeux du volontariat.
Pour ce dernier, donner son temps et son énergie sans en attendre une rémunération pourrait être considéré comme un acte de volontariat.
Dans une République, le volontariat est une manifestation citoyenne active, une école de la légalité qui permet de vivre des expériences et de s’ouvrir à d’autres horizons. Pour le conférencier, depuis la célébration de l’Année internationale en 2001, le statut de volontaire a suscité un intérêt pour le gouvernement du Sénégal.
Pour Mor Khoudia Dièye, il n’y a qu’un seul enjeu pour le volontariat. Et ce dernier de souligner six conditions incontournables pour parler de volontariat. D’abord, la non rétribution de la prestation, à la limite recevoir une indemnité et des remboursements sur pièces justifiables ; l’absence de contraintes, c’est-à-dire quand le volontariat est librement exercé ; quand la prestation est effectuée au profit d’une personne autre que soit même ; quand la prestation se déroule en dehors du cadre familial privé du prestataire ; quand la prestation ne doit pas être effectuée par une personne avec qui le prestataire entretient des relations de travail et enfin, quand le volontariat est un engagement réciproque et formalisé. Parlant du bénévolat, M. Dièye assure que le bénévole participe à l’action d’une structure sans bénéficier d’une rémunération. Selon lui, le bénévolat se décline en trois ordres. Le bénévolat par obligation, quand la prestation est faite dans les mêmes conditions régies par un contrat de travail. Le bénévolat informel dit bénévolat de proximité ou direct. Il s’agit de toutes les actions non rémunérées que les individus mènent en dehors de leur temps de travail dans le but d’aider (une démarche individuelle).
Enfin, le bénévolat formel qui s’exerce au sein d’une structure (association, Ong) qui définit le contenu du travail. Pour revenir au mot volontariat, il vient sur le plan étymologique de volonté et englobe le bénévolat informel et formel, explique, M. Dièye.
« Et ce qui le différencie du bénévolat, ce sont les critères qui organisent l’engagement du volontaire », précise-t-il. Néanmoins, signale-t-il, le bénévole et le volontaire poursuivent toujours la même voie. Le volontariat peut être explicite, il s’agit, entre autre, des gouvernements, des organisations internationales (Jica, Corps de la paix...) ; le volontariat peut aussi être implicite. Il s’agit pour la plupart des organisations du mouvement associatif. L’évolution du volontariat du statut implicite au volontariat explicite est aujourd’hui l’enjeu majeur.
Le volontaire permet aujourd’hui de transformer la solidarité en actes concrets dont les résultats tangibles et immédiats sur la réduction de la pauvreté sont visibles. Le volontaire travaille aussi dans l’intégrité écologique et dans la dimension politique du développement durable. Des exemples qui poussent Mor Khoudia Dièye à demander aux décideurs de faire en sorte que le volontariat implicite puisse évoluer vers le volontariat explicite. Un travail qui doit selon lui concerner tout le monde, autrement dit, la promotion du volontariat associatif. Plusieurs interventions ont été faites parmi lesquelles celle de Papa Birama Thiam, qui a évoqué l’absence d’instruments de mesure pour quantifier le travail des volontaires dans le développement du pays ; le Sénégal et son cas, exception à travers l’engagement des personnes du troisième âge (les séniors) et l’évaluation de ce que représente le volontariat dans le dispositif de partenariat du Sénégal avec les volontaires étrangers.
Babacar Bachir SANE
Le Soleil