Le montant global des engagements que l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) a injectés au Sénégal durant son demi-siècle de présence dans notre pays (1961-2011), est de 1,3 milliard de dollars, soit 638 milliards de francs Cfa. Une manne qui est allée principalement à des secteurs-clés tels que l’Economie, la Santé, l’Education, la Sécurité alimentaire. Cependant, même si cette aide du pays de l’Oncle Sam au Sénégal a été plus profitable à la santé et à l’éducation, avec notamment d’importantes allocations à la lutte contre le Vih/Sida et le paludisme, la construction et la réhabilitation de salles de classes de 58 collèges en milieu rural, la modernisation de l’économie sénégalaise n’a pas, pour autant, été en reste.
En effet, un regard dans le rétroviseur a permis à Ousmane Sané, spécialiste des questions économiques de l’Usaid, de rappeler que c’est grâce à l’appui de l’agence américaine que le secteur financier sénégalais a pu se remettre de la crise bancaire de la fin des années 80.‘En 1987, le système bancaire sénégalais était quasiment en faillite. Sur les quinze banques que comptait le Sénégal, six étaient dans une situation de faillite. C’est à partir de ce moment-là que l’Usaid a décidé, avec d’autres partenaires au développement, de mettre en place un programme global pour appuyer la restructuration du secteur bancaire afin de le rendre beaucoup plus performant’, rappelle-t-il. Avant de noter que cette restructuration a été douloureuse sur un certain plan, parce qu’il a fallu liquider certaines banques, comme la Banque nationale de développement du Sénégal, l’Union sénégalaise de banque, la Banque sénégalo-kowétienne, Assure banque, entre autres, qui étaient irrécupérables.
Au même moment, poursuit-il, d’autres en difficulté, pouvaient faire l’objet d’une restructuration. Ce fut le cas de la Banque internationale pour l’Afrique occidentale (Biao). Laquelle a pu être sauvée par le biais d’un financement de l’ordre de 30 millions de dollars de l’Usaid qui a permis la restructuration du système bancaire sénégalais. La Biao a ainsi fait l’objet d’une nouvelle privatisation avec l’appui du groupe Mimran qui est entré dans le capital pour la remettre sur les rails. Et aujourd’hui, après plusieurs fusions et absorptions, elle est devenue le premier groupe bancaire du pays, selon l’économiste de l’Usaid.
Non loin de s’arrêter à la restructuration du secteur bancaire à l’époque, l’institution américaine a aidé à mettre en place la Société nationale de recouvrement (Snr) pour essayer de récupérer le maximum de créances qui avaient été gelées. ‘On a mis en place une assistance technique pour aider les citoyens au recouvrement de créances qui avaient été gelées à cette époque. Et entre le mois de juin 1991 et celui de décembre 1993, on a pu récupérer un équivalent de 20 milliards de francs Cfa qui ont permis de rembourser les dépôts dans ces banques’, déclare Ousmane Sané.
Affichant un satisfécit total sur l’efficience de l’action de l’Usaid, M. Sané soutient que le système bancaire sénégalais est, à nos jours, l’un des plus performants de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Car, la stabilité du secteur bancaire a été sauvegardée et le taux de profit a atteint, en 2008, 14,6 % au Sénégal là où la moyenne de l’Uemoa est de 8 %. Une bonne santé qui justifierait, selon lui, la course de certaines banques, nigérianes notamment, vers la place dakaroise.
A côté de ce succès, l’Usaid a également contribué à mettre en place une institution de micro-crédit. L’Alliance de crédit et d’épargne pour la production (Acep), qu’elle a mise en place dans le cadre d’un programme d’appui à l’entrepreneuriat en milieu rural et qui a démarré tout petit à Kaolack, a aujourd’hui un actif dépassant les 100 milliards de francs Cfa. Elle a globalement accru l’accès aux services financiers en accordant des prêts à plus de 35 mille actifs et des épargnes à 52 mille clients entre 1985 et aujourd’hui.
Seyni DIOP
Wal Fadjri
En effet, un regard dans le rétroviseur a permis à Ousmane Sané, spécialiste des questions économiques de l’Usaid, de rappeler que c’est grâce à l’appui de l’agence américaine que le secteur financier sénégalais a pu se remettre de la crise bancaire de la fin des années 80.‘En 1987, le système bancaire sénégalais était quasiment en faillite. Sur les quinze banques que comptait le Sénégal, six étaient dans une situation de faillite. C’est à partir de ce moment-là que l’Usaid a décidé, avec d’autres partenaires au développement, de mettre en place un programme global pour appuyer la restructuration du secteur bancaire afin de le rendre beaucoup plus performant’, rappelle-t-il. Avant de noter que cette restructuration a été douloureuse sur un certain plan, parce qu’il a fallu liquider certaines banques, comme la Banque nationale de développement du Sénégal, l’Union sénégalaise de banque, la Banque sénégalo-kowétienne, Assure banque, entre autres, qui étaient irrécupérables.
Au même moment, poursuit-il, d’autres en difficulté, pouvaient faire l’objet d’une restructuration. Ce fut le cas de la Banque internationale pour l’Afrique occidentale (Biao). Laquelle a pu être sauvée par le biais d’un financement de l’ordre de 30 millions de dollars de l’Usaid qui a permis la restructuration du système bancaire sénégalais. La Biao a ainsi fait l’objet d’une nouvelle privatisation avec l’appui du groupe Mimran qui est entré dans le capital pour la remettre sur les rails. Et aujourd’hui, après plusieurs fusions et absorptions, elle est devenue le premier groupe bancaire du pays, selon l’économiste de l’Usaid.
Non loin de s’arrêter à la restructuration du secteur bancaire à l’époque, l’institution américaine a aidé à mettre en place la Société nationale de recouvrement (Snr) pour essayer de récupérer le maximum de créances qui avaient été gelées. ‘On a mis en place une assistance technique pour aider les citoyens au recouvrement de créances qui avaient été gelées à cette époque. Et entre le mois de juin 1991 et celui de décembre 1993, on a pu récupérer un équivalent de 20 milliards de francs Cfa qui ont permis de rembourser les dépôts dans ces banques’, déclare Ousmane Sané.
Affichant un satisfécit total sur l’efficience de l’action de l’Usaid, M. Sané soutient que le système bancaire sénégalais est, à nos jours, l’un des plus performants de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Car, la stabilité du secteur bancaire a été sauvegardée et le taux de profit a atteint, en 2008, 14,6 % au Sénégal là où la moyenne de l’Uemoa est de 8 %. Une bonne santé qui justifierait, selon lui, la course de certaines banques, nigérianes notamment, vers la place dakaroise.
A côté de ce succès, l’Usaid a également contribué à mettre en place une institution de micro-crédit. L’Alliance de crédit et d’épargne pour la production (Acep), qu’elle a mise en place dans le cadre d’un programme d’appui à l’entrepreneuriat en milieu rural et qui a démarré tout petit à Kaolack, a aujourd’hui un actif dépassant les 100 milliards de francs Cfa. Elle a globalement accru l’accès aux services financiers en accordant des prêts à plus de 35 mille actifs et des épargnes à 52 mille clients entre 1985 et aujourd’hui.
Seyni DIOP
Wal Fadjri