Gestion intégrée des ressources en eau : Seuls 4 pays de la sous-région disposent d’un plan d’action



Les bailleurs de fonds qui s’étaient engagés à accompagner les pays de la sous-région dans l’élaboration de leur plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau, ayant fait faux bon, seuls quatre pays de la Cedeao ont pu en avoir un.

Le débit de l’eau n’est pas le même au sein des Etats de la Cedeao. Surtout quand celui-ci permet l’élaboration d’un plan d’action dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau. Un programme initié par l’Unité de coordination des ressources en eau de la Cedeao afin de permettre une utilisation rationnelle de l’eau. En effet, ils ne sont que quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à disposer d’un plan d’action dans le cadre de la Gestion intégrée des ressources en eau (Gire). Il s’agit du Burkina Faso, du Sénégal, du Mali et du Cap-Vert.

Par rapport à l’échéance 2005 que s’était fixée l’Unité de coordination des ressources en eau de la Cedeao, la majeure partie des pays de la sous-région traîne encore les pieds. Ils ‘éprouvent des difficultés à trouver une disponibilité financière’, comme le souligne le docteur Rui Silva, directeur du Centre de coordination des ressources en eau (Ccre) de la Cedeao qui s’expliquait sur cette situation, lors de l’atelier régional d’information et de sensibilisation des journalistes francophones et lusophones d’Afrique de l’Ouest sur la gestion intégrée des ressources en eau (Gire). Selon lui, les montages financiers sont complexes et les bailleurs qui s’étaient engagés à accompagner les pays dans l’élaboration de leur plan d’action Gire, ont fait faux bon. Jusque-là, ‘les Etats sont à la recherche de partenaires’.

Présentant une communication sur l’état d’avancement du processus Gire en Afrique de l’Ouest, le directeur du Ccre a annoncé que la nouvelle échéance fixée aux pays de la sous-région est 2010. Et par rapport à cette échéance, le Dr Rui Silva reste ‘réaliste’ et souligne que les pays qui ont démarré tardivement leur plan d’action, vont bénéficier de l’expérience de pays pilotes. Il a également évoqué les contraintes institutionnelles qui pèsent sur la gestion des ressources en eau. En Afrique de l’Ouest, c’est le Burkina qui a joué le rôle phare dans le cadre de l’élaboration de plan d’action Gire.

Le Ccre s’est assigné comme mission de faire le point sur le processus Gire et de mesurer les progrès accomplis à l’aide d’un jeu d’indicateurs simples, tous les deux ans. L’état d’avancement ainsi présenté intéresse diverses catégories d’utilisateurs. Pour Mme Anta Seck, directrice de la gestion et de la planification des ressources en eau au Sénégal, il faudrait un engagement politique affirmé des Etats pour faire la promotion et la mise en œuvre du programme Gire. Interpellée sur le déficit de l’information scientifique sur l’eau au niveau de la sous-région, Mme Seck a reconnu ce handicap, tout en invitant les pays à mettre en place un dispositif de collecte des données sur la ressource. D’autant plus qu’à part les îles du Cap-Vert, tous les pays de la sous-région partagent au moins un cours d’eau avec leur voisin. Au Sénégal, indique-t-elle, la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau travaille en étroite collaboration avec les universités de Dakar et de Saint-Louis. ‘Nous disposons d’une base de données qui peut servir à de nombreux pays en Afrique de l’Ouest’, précise Anta Seck.

Wal Fadjri

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