Le blocage des nombreux containers chargés d’arachide au niveau du port de Dakar et les camions dans les autres postes frontaliers du pays continuent de susciter des réactions au sein des masses de producteurs en activité sur le marché parallèle. Face à la décision de l’Etat de freiner périodiquement l’exportation de l’arachide en dehors du territoire national pour permettre aux entreprises industrielles de souffler un temps, les producteurs, stockeurs, et opérateurs de la région de Kaolack acceptent mal que le pouvoir vienne s’immiscer dans cette campagne de commercialisation en favorisant certaines parties au détriment des autres.
Ces producteurs qui tiennent coûte que coûte à tenir Jeudi prochain à Dinguiray, l’assemblée générale nationale des fédérations regroupant les 14.000 villages du pays, n’ont pas tardé à répliquer par rapport à la marche des villages fondés par la société « Suneor».
Marche que les populations ont d’ailleurs poursuivieVendredi 11 Janvier dernier, à travers les différents entrepôts de l’usine, mais aussi au blocage de l’exportation de l’arachide décidé quelques semaines auparavant par l’Etat et la visite programmée ce lundi par le ministre de l’Agriculture à l’entreprise industrielle de Lyndiane.
Dans le village de Taïba Niassène où les petites entreprises de transformation ou de traitement primaire des produits oléagineux poussent aujourd’hui comme des champignons, les populations acceptent mal que leurs adversaires opérateurs dans le marché continuent encore de parler de la présence sur le terrain des firmes étrangères.
Pour le secrétaire général du Syndicat national des paysans du Sénégal (SNPS), Tamsir Ndiaye, « même s’il existe des opérateurs étrangers sur le marché, arithmétiquement, ils sont encore minoritaires, car la grande majorité des personnes qui s’activent aujourd’hui sur le marché local de l’arachide, sont originaires de la localité. Ce sont des sénégalais qui veulent travailler dans le sens de restituer aux producteurs les droits qu’ils avaient perdus depuis belle lurette et contribuer de manière exemplaire au développement socio-économique du pays.» Selon M. Ndiaye, ce qu’il faut surtout retenir dans ce dossier, c’est que «les sociétés huilières de manière générale sont encore en retard par rapport à l’évolution du marché.
Pendant tout le temps qu’elles en avaient le monopole, elles ne se sont jamais préparées à la concurrence. Aujourd’hui qu’elles sont privatisées, ce n’est pas à l’Etat de les protéger et sacrifier une population de 8 Millions d’âmes », estime-il.
Derrière lui, les nombreux opérateurs pour la plupart des chefs religieux dans le village de Taïba Niassène, se disent prêts à combattre « tout acte compromettant la libéralisation du marché ». Pour eux, « il n’est pas question de faire marche arrière et adopter à nouveau un système dont la pertinence reste à prouver au plan organisationnel.»
Depuis près d’une dizaine d’années, font-ils savoir, ce système a enregistré la plupart des dysfonctionnements dans la commercialisation (bons impayés, retard de paiement etc.…). Ainsi s’agissant de la visite du ministre de l’Agriculture prévue ce lundi 14 janvier, à «Suneor», les opérateurs ont aussi invité la tutelle à faire de même sur l’ensemble des unités établies dans la région de Kaolack pour s’apercevoir de la qualité des services rendus et des milliers d’emplois (femmes et jeunes) générés par ces mêmes entreprises au plan local.
Abdoulaye FALL
Sud Quotidien
Ces producteurs qui tiennent coûte que coûte à tenir Jeudi prochain à Dinguiray, l’assemblée générale nationale des fédérations regroupant les 14.000 villages du pays, n’ont pas tardé à répliquer par rapport à la marche des villages fondés par la société « Suneor».
Marche que les populations ont d’ailleurs poursuivieVendredi 11 Janvier dernier, à travers les différents entrepôts de l’usine, mais aussi au blocage de l’exportation de l’arachide décidé quelques semaines auparavant par l’Etat et la visite programmée ce lundi par le ministre de l’Agriculture à l’entreprise industrielle de Lyndiane.
Dans le village de Taïba Niassène où les petites entreprises de transformation ou de traitement primaire des produits oléagineux poussent aujourd’hui comme des champignons, les populations acceptent mal que leurs adversaires opérateurs dans le marché continuent encore de parler de la présence sur le terrain des firmes étrangères.
Pour le secrétaire général du Syndicat national des paysans du Sénégal (SNPS), Tamsir Ndiaye, « même s’il existe des opérateurs étrangers sur le marché, arithmétiquement, ils sont encore minoritaires, car la grande majorité des personnes qui s’activent aujourd’hui sur le marché local de l’arachide, sont originaires de la localité. Ce sont des sénégalais qui veulent travailler dans le sens de restituer aux producteurs les droits qu’ils avaient perdus depuis belle lurette et contribuer de manière exemplaire au développement socio-économique du pays.» Selon M. Ndiaye, ce qu’il faut surtout retenir dans ce dossier, c’est que «les sociétés huilières de manière générale sont encore en retard par rapport à l’évolution du marché.
Pendant tout le temps qu’elles en avaient le monopole, elles ne se sont jamais préparées à la concurrence. Aujourd’hui qu’elles sont privatisées, ce n’est pas à l’Etat de les protéger et sacrifier une population de 8 Millions d’âmes », estime-il.
Derrière lui, les nombreux opérateurs pour la plupart des chefs religieux dans le village de Taïba Niassène, se disent prêts à combattre « tout acte compromettant la libéralisation du marché ». Pour eux, « il n’est pas question de faire marche arrière et adopter à nouveau un système dont la pertinence reste à prouver au plan organisationnel.»
Depuis près d’une dizaine d’années, font-ils savoir, ce système a enregistré la plupart des dysfonctionnements dans la commercialisation (bons impayés, retard de paiement etc.…). Ainsi s’agissant de la visite du ministre de l’Agriculture prévue ce lundi 14 janvier, à «Suneor», les opérateurs ont aussi invité la tutelle à faire de même sur l’ensemble des unités établies dans la région de Kaolack pour s’apercevoir de la qualité des services rendus et des milliers d’emplois (femmes et jeunes) générés par ces mêmes entreprises au plan local.
Abdoulaye FALL
Sud Quotidien