Dakar, 21 mars (APS) - Le ministère de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin a relevé l'absence de statistiques fiables sur les cas de violences faites aux femmes et aux filles (VFFF) au Sénégal, soulignant que cela constitue "un frein à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des stratégies" censées les éradiquer.
"Les cas de violences faites aux femmes et aux filles sont relayés dans les médias, dénoncés notamment par les pouvoirs publics, les partenaires au développement, les organisations de la société civile et les ONG. Cependant, ils ne sont suffisamment documentés", constatent les auteurs d'un rapport sur ce phénomène.
Ce rapport, dont l'APS a obtenu copie, a été élaboré à l'occasion de la 57ème session de la Commission de la condition de la femme, qui s'est déroulée du 4 au 15 mars au siège des Nations unies, à New-York (Etats-Unis d'Amérique). Cette rencontre internationale portait sur le thème : "Elimination et prévention des violences faites aux femmes et aux filles".
"L’insuffisance de données statistiques fiables sur les actes de violence et les facteurs qui leur sont associés constitue un frein à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des stratégies efficaces proposées pour lutter contre les VFFF", signale la même source.
En matière de VFFF au Sénégal, "les données disponibles sont collectées de façon parcellaire et ne permettent pas de cerner l’ampleur du phénomène et ses causes profondes", rapporte ce document élaboré par un comité constitué d'agents de l'Etat, de représentants d'ONG et de la société civile.
"La région de Dakar concentre l’essentiel des actions de lutte contre les VFFF avec 22 structures" sur un total de 27 relevant de l'Etat, des ONG et de la société civile, indique-t-il.
Il annonce que la région de Dakar est suivie de Kolda, qui compte 13 structures de lutte contre les VFFF. Arrivent ensuite Saint-Louis avec 12, Thiès avec 10, puis les régions de Louga, Diourbel et Tambacounda, avec neuf structures chacune, puis Kaolack et Ziguinchor qui en ont huit.
Les régions de Matam et Fatick accueillent chacune sept organisations intervenant dans la lutte contre les VFFF, Sédhiou et Kédougou en ont six. Seuls deux acteurs sont présents à Kaffrine.
Selon le rapport, les VFFF peuvent être d'ordre physique, sexuel, économique, moral et psychologique. Elles peuvent aussi consister à des mutilations génitales féminines (MGF), à des abus envers les filles, mais aussi à des "travaux dangereux" pour elles.
Les auteurs du rapport rangent les mariages et grossesses précoces parmi les VFFF et estiment que "les régions de Kolda et Tambacounda [représentent] plus de 80% des cas".
Citant une enquête démographique de santé (EDS) réalisée en 2010-2011, au Sénégal, ils estiment que "26% des femmes de 15 à 49 ans ont été excisées".
Ils indiquent que dans le cadre des campagnes visant à éradiquer ce phénomène, "5.317 séances de déclarations communautaires d’abandon de la pratique de l’excision [ont eu lieu] durant la période 2010-2013".
"Les données indiquent que la pratique de l’excision est concentrée surtout dans certaines régions telles que Kédougou (92%), Matam (87,2%), Sédhiou (87%), Tambacounda et Kolda (85%)", relève la même source.
Elle signale que "ces régions regroupent les ethnies chez lesquelles la pratique est très ancrée dans les normes sociales". "Dans la région de Dakar, la prévalence est de 20,1%", rapporte le document selon lequel la région de Diourbel a la proportion la plus faible de femmes excisées, avec 0,5%.
"Quant à la région de Fatick, elle s’illustre comme pourvoyeuse d’employées de maison (domestiques). Cette situation découle de la pauvreté [...] et de la déperdition scolaire", constatent ses auteurs.
Selon eux, les VFFF "représentent pour les pouvoirs publics [sénégalais] l’une des plus graves violations des droits de la personne".
ESF/AD
"Les cas de violences faites aux femmes et aux filles sont relayés dans les médias, dénoncés notamment par les pouvoirs publics, les partenaires au développement, les organisations de la société civile et les ONG. Cependant, ils ne sont suffisamment documentés", constatent les auteurs d'un rapport sur ce phénomène.
Ce rapport, dont l'APS a obtenu copie, a été élaboré à l'occasion de la 57ème session de la Commission de la condition de la femme, qui s'est déroulée du 4 au 15 mars au siège des Nations unies, à New-York (Etats-Unis d'Amérique). Cette rencontre internationale portait sur le thème : "Elimination et prévention des violences faites aux femmes et aux filles".
"L’insuffisance de données statistiques fiables sur les actes de violence et les facteurs qui leur sont associés constitue un frein à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des stratégies efficaces proposées pour lutter contre les VFFF", signale la même source.
En matière de VFFF au Sénégal, "les données disponibles sont collectées de façon parcellaire et ne permettent pas de cerner l’ampleur du phénomène et ses causes profondes", rapporte ce document élaboré par un comité constitué d'agents de l'Etat, de représentants d'ONG et de la société civile.
"La région de Dakar concentre l’essentiel des actions de lutte contre les VFFF avec 22 structures" sur un total de 27 relevant de l'Etat, des ONG et de la société civile, indique-t-il.
Il annonce que la région de Dakar est suivie de Kolda, qui compte 13 structures de lutte contre les VFFF. Arrivent ensuite Saint-Louis avec 12, Thiès avec 10, puis les régions de Louga, Diourbel et Tambacounda, avec neuf structures chacune, puis Kaolack et Ziguinchor qui en ont huit.
Les régions de Matam et Fatick accueillent chacune sept organisations intervenant dans la lutte contre les VFFF, Sédhiou et Kédougou en ont six. Seuls deux acteurs sont présents à Kaffrine.
Selon le rapport, les VFFF peuvent être d'ordre physique, sexuel, économique, moral et psychologique. Elles peuvent aussi consister à des mutilations génitales féminines (MGF), à des abus envers les filles, mais aussi à des "travaux dangereux" pour elles.
Les auteurs du rapport rangent les mariages et grossesses précoces parmi les VFFF et estiment que "les régions de Kolda et Tambacounda [représentent] plus de 80% des cas".
Citant une enquête démographique de santé (EDS) réalisée en 2010-2011, au Sénégal, ils estiment que "26% des femmes de 15 à 49 ans ont été excisées".
Ils indiquent que dans le cadre des campagnes visant à éradiquer ce phénomène, "5.317 séances de déclarations communautaires d’abandon de la pratique de l’excision [ont eu lieu] durant la période 2010-2013".
"Les données indiquent que la pratique de l’excision est concentrée surtout dans certaines régions telles que Kédougou (92%), Matam (87,2%), Sédhiou (87%), Tambacounda et Kolda (85%)", relève la même source.
Elle signale que "ces régions regroupent les ethnies chez lesquelles la pratique est très ancrée dans les normes sociales". "Dans la région de Dakar, la prévalence est de 20,1%", rapporte le document selon lequel la région de Diourbel a la proportion la plus faible de femmes excisées, avec 0,5%.
"Quant à la région de Fatick, elle s’illustre comme pourvoyeuse d’employées de maison (domestiques). Cette situation découle de la pauvreté [...] et de la déperdition scolaire", constatent ses auteurs.
Selon eux, les VFFF "représentent pour les pouvoirs publics [sénégalais] l’une des plus graves violations des droits de la personne".
ESF/AD