Kaolack, 3 oct (APS) – Le Projet de croissance économique (PCE), financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), est en train de booster la production de maïs dans sept régions, où cette culture représente 60% des matières premières de l’aliment de bétail.
Cette année, le programme maïs du PCE a impliqué quelque 4.000 producteurs de sept régions, qui ont emblavé 8.202 hectares pour fournir 10.000 tonnes à six consolidateurs et cinq industriels, indique un document remis à l’APS au terme d’une récente tournée de l’USAID dans le département de Nioro (centre).
Le maïs représente 60% des besoins de matières premières de l’alimentation animale, selon ce document.
Ces surfaces ont été emblavées dans des régions à potentialités agro-climatiques favorables à la culture du maïs : Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Tambacounda. La production attendue (10.000 tonnes) devrait permettre de réaliser un chiffre d’affaires avoisinant un milliard 350 millions de francs CFA.
Le projet USAID/PCE a réussi, depuis son démarrage en 2009, à introduire la contractualisation auprès des producteurs, selon ses promoteurs. Il a permis aussi de mettre en place un programme de financement des intrants et mobilisé producteurs, consolidateurs et industriels intéressés, en plus d’augmenter les surfaces emblavées pour le maïs.
En 2009, 570 hectares ont été emblavés par 675 producteurs pour un consolidateur et un industriel impliqués, qui ont alors commercialisé 361 tonnes, soit un chiffre d’affaires de 48 millions de francs CFA.
La courbe est montée en flèche un an plus tard, avec 3.368 hectares emblavés par 1.132 producteurs, avec deux consolidateurs et quatre industriels, pour une production commercialisée de 5.550 tonnes et un chiffre d’affaires estimé à 245 millions de francs CFA.
Par conséquent, le projet USAID/PCE, qui a amorcé le développement de services post-récoltes, l’amélioration des infrastructures de stockage, l’accroissement de la production de maïs marchand et la mise en place d’un réseau professionnel de producteurs de semences de qualité, a permis de baisser de 10%, en 2010, les importations de maïs, soit une économie de un milliard 250 millions de francs CFA.
Ce dispositif mis en place a donné des ‘’résultats significatifs’’, dont la mécanisation de la production des semis à la récolte et la promotion des femmes dans la chaîne de valeur maïs.
Le PCE est financé par l’USAID pour soutenir la Stratégie de croissance accélérée (SCA) et la politique de sécurité alimentaire du Sénégal. Il veut, selon ses promoteurs, réduire l’enveloppe sénégalaise de 12 milliards 230 millions de francs CFA dépensés chaque année pour importer 109.000 tonnes de maïs.
PON/ESF