Les Etats ouest-africains invités à investir dans les exploitations familiales



Dakar, 13 juin (APS) - Le responsable de la campagne ‘’Cultivons’’ en Afrique de l’Ouest, Eric Hasard, a invité, jeudi à Dakar, les Etats ouest-africains à investir dans les exploitations familiales en sécurisant l’accès au crédit et aux moyens de production.

‘’On a vraiment besoin d’investir durablement dans les investissements familiaux à travers des choses simples qui sécurisent l’accès au crédit, qui sécurisent l’accès aux moyens de production. Il faut sortir du mythe que les exploitations familiales ne sont pas rentables’’, a-t-il dit.

Eric hasard s’exprimait à l’occasion d’un dialogue régional à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) sur le thème :’’Des mots à la mise en œuvre du droit à l’alimentation en Afrique de l’Ouest : quel chemin parcourir ?’’.

Selon lui, ‘’les exploitations familiales dès qu’on les soutient sont capables de succès, on l'a vu dans le coton et dans d’autres domaines’’.

Pour Eric Hasard, ‘’il faut recentrer la production agricole autour du marché sous-régional dans l’ensemble de l’espace CEDEAO, soutenir les exploitations familiales. En cela, toute la sous-région ouest africaine a beaucoup à apprendre du Brésil’’.

''On parle de renforcer le développement de l’agriculture’’ alors que ''l’accès à la terre, l’accès au foncier - qui est l’outil principal de travail- n’est pas sécurisé, garanti dans les pays de l’Afrique de l’Ouest dont plus de 70% de la population dépendent de l’agriculture’’, a-t-il déploré.

''Les allocations budgétaires doivent être destinées à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. En 2003, les Etats se sont engagés à consacrer au moins 10% de leur budget national à l’agriculture. Dix ans plupart, on a 10 pays sur les 56 Etats africains qui ont atteint ces 10%’’, a relevé Eric Hasard.

‘’Il faut mobiliser de l’argent (...) pour soutenir un modèle précis qui est celui des exploitations familiales, même si, à côté, les autres modèles peuvent coexister et aussi faire l’objet d’un soutien’’, a-t-il dit.

Il a par ailleurs soutenu que ‘’le Sénégal ne fait pas exception au reste de la sous-région à plusieurs niveaux''.

''Dans beaucoup de pays de la sous-région, on a une insécurité alimentaire chronique. Tous les pays du Sahel font face à une insécurité alimentaire structurelle et dès qu’il y a un choc spécifique, on a les populations qui vivent des situations difficiles’’, a-t-il ajouté.

FD/OID/AD

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Sécurité alimentaire


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