Avec l’entrée en grande pompe de la gent féminine dans le milieu des affaires, le Sénégal a connu, ces dernières années, une petite ‘révolution’. Cependant, la bancarisation se trouve être la condition sine qua none pour maintenir cet acquis. D’ailleurs, c’est dans ce cadre que les femmes interpellent le chef de l’Etat, en tant qu’avocat des femmes, à défendre davantage leur cause.
Après de longues années de combat, les femmes entrepreneurs africaines forcent le respect sur le continent. Selon la présidente de l’Association des femmes entrepreneurs indépendantes du Sénégal (Afei), Assy Kane, en plus de l’entrepreneuriat, toute autre forme de responsabilité économique digne de ce nom, hors secteurs informel et public, leur était ‘interdite’. Mais, depuis peu, une nouvelle génération de femmes sénégalaises a décidé de s’imposer de plus en plus dans la ‘cour des hommes’, démontrant ainsi que le pouvoir économique peut également se conjuguer au féminin.
Ainsi, au fil des années, les choses ont progressivement changé pour aboutir à un consensus qui veut que l’implication des femmes dans tous les rouages de la machine économique, même les plus sensibles, est indispensable au continent. Cependant, bien que les femmes d’affaires prennent en général moins de risque financier que les hommes et que leurs affaires ont un taux d’échec plus faible, les banques continuent de faire de la discrimination contre les femmes entrepreneurs quand il s’agit de financer leurs projets. D’après Assy Kane, beaucoup de ces femmes continuent d’être victimes de discrimination au moment de créer leurs entreprises, à cause notamment du manque de confiance des financiers : ‘Nombreuses sont les banques qui leur claquent la porte au nez simplement par manque de confiance’.
Ainsi, selon Mme Kane, ‘les femmes sont moins bancarisées que les hommes alors qu’il a été, paradoxalement, démontré que ces ‘businesswomen’ prennent en général moins de risques financiers que les hommes et que leurs affaires ont un taux d’échec plus faible’. C’est pourquoi, poursuit-elle, ‘la plupart des femmes d’affaires africaines démarrent avec leurs propres fonds. Certes, elles jouent un rôle beaucoup plus important dans les économies que ce que l’on pensait auparavant, mais leur nombre demeure insuffisant, alors qu’elles peuvent participer à diversifier l’économie et à créer plusieurs millions d’emplois pour une population active’.
Pour Assy Kane, l’entreprenariat féminin pourrait aider le Sénégal à relever ses défis, car œuvrer en faveur de la promotion de la femme est une source de développement économique qui va de pair avec la création d’emplois en plus grand nombre. ‘Non seulement les entreprises qui ont à leur tête des femmes recrutent plus de femmes que les entreprises dirigées par des hommes, mais en plus, elles recrutent également une proportion plus élevée d’employés féminins à des niveaux de haute qualification et de direction’, précise-t-elle. Aussi invite-t-elle l’Etat à réformer l’environnement des affaires pour diminuer les obstacles qui se dressent pour le lancement des entreprises féminines. A son avis, les décideurs politiques doivent aussi aborder la question des normes sociales fondées sur une distinction des sexes et les traitements différentiels dans le cadre de la loi afin d’appliquer les mêmes règles du jeu aux femmes. Car pour elle, les femmes entrepreneurs peuvent devenir un moteur de croissance.
Paule Kadja TRAORE
WalFadjri
Après de longues années de combat, les femmes entrepreneurs africaines forcent le respect sur le continent. Selon la présidente de l’Association des femmes entrepreneurs indépendantes du Sénégal (Afei), Assy Kane, en plus de l’entrepreneuriat, toute autre forme de responsabilité économique digne de ce nom, hors secteurs informel et public, leur était ‘interdite’. Mais, depuis peu, une nouvelle génération de femmes sénégalaises a décidé de s’imposer de plus en plus dans la ‘cour des hommes’, démontrant ainsi que le pouvoir économique peut également se conjuguer au féminin.
Ainsi, au fil des années, les choses ont progressivement changé pour aboutir à un consensus qui veut que l’implication des femmes dans tous les rouages de la machine économique, même les plus sensibles, est indispensable au continent. Cependant, bien que les femmes d’affaires prennent en général moins de risque financier que les hommes et que leurs affaires ont un taux d’échec plus faible, les banques continuent de faire de la discrimination contre les femmes entrepreneurs quand il s’agit de financer leurs projets. D’après Assy Kane, beaucoup de ces femmes continuent d’être victimes de discrimination au moment de créer leurs entreprises, à cause notamment du manque de confiance des financiers : ‘Nombreuses sont les banques qui leur claquent la porte au nez simplement par manque de confiance’.
Ainsi, selon Mme Kane, ‘les femmes sont moins bancarisées que les hommes alors qu’il a été, paradoxalement, démontré que ces ‘businesswomen’ prennent en général moins de risques financiers que les hommes et que leurs affaires ont un taux d’échec plus faible’. C’est pourquoi, poursuit-elle, ‘la plupart des femmes d’affaires africaines démarrent avec leurs propres fonds. Certes, elles jouent un rôle beaucoup plus important dans les économies que ce que l’on pensait auparavant, mais leur nombre demeure insuffisant, alors qu’elles peuvent participer à diversifier l’économie et à créer plusieurs millions d’emplois pour une population active’.
Pour Assy Kane, l’entreprenariat féminin pourrait aider le Sénégal à relever ses défis, car œuvrer en faveur de la promotion de la femme est une source de développement économique qui va de pair avec la création d’emplois en plus grand nombre. ‘Non seulement les entreprises qui ont à leur tête des femmes recrutent plus de femmes que les entreprises dirigées par des hommes, mais en plus, elles recrutent également une proportion plus élevée d’employés féminins à des niveaux de haute qualification et de direction’, précise-t-elle. Aussi invite-t-elle l’Etat à réformer l’environnement des affaires pour diminuer les obstacles qui se dressent pour le lancement des entreprises féminines. A son avis, les décideurs politiques doivent aussi aborder la question des normes sociales fondées sur une distinction des sexes et les traitements différentiels dans le cadre de la loi afin d’appliquer les mêmes règles du jeu aux femmes. Car pour elle, les femmes entrepreneurs peuvent devenir un moteur de croissance.
Paule Kadja TRAORE
WalFadjri