Le Sénégal s’apprête à impulser une dynamique nationale pour décloisonner le débat sur les changements climatiques avant la prochaine conférence internationale de Copenhague. C’est l’une des leçons à tirer de l’atelier d’échanges organisé ce week-end conjointement par Wetlands International et le Wwf Wamer à Mbodiène.
Cette sorte de coalition nationale avant Copenhague sera précédée d’une table ronde des experts qui sera organisée dans les plus brefs délais en présence des médiats. Il est aussi prévu le lancement d’un site web pour une bonne couverture médiatique de la conférence.
« Au-delà du Sénégal, l’Afrique doit crier fort pour ne pas être laissée en rade à Copenhague ». C’est du moins la conviction de Pape Mawade Wade de Wetlands International qui insiste d’ailleurs sur le caractère politique des blocages actuels notés dans les préparatifs de la conférence internationale que doit abriter la capitale danoise en décembre prochain.
Même s’il est avéré que l’Afrique n’a pas les moyens pour se procurer des technologies propres au moment où elle demeure le continent le plus vulnérable aux changements climatiques, il reste que les Etats-Unis rechignent encore à signer le protocole de Kyoto relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mieux ou pire (c’est selon), la Chine est aujourd’hui considérée comme le plus grand pollueur du monde contemporain. Le Brésil et l’Afrique du Sud en temps que pays émergents et gros pollueurs tentent aussi de défendre leurs propres intérêts.
Les changements climatiques sont une réalité sous nos cieux. Le groupe de journalistes qui a participé à cet atelier, du reste très didactique, a pu constater de visu l’étendue de leurs conséquences notamment dans les zones humides de Joal-Fadiouth, un site de pêche par excellence. Ici, en compagnie du colonel Abdoulaye Ndiaye de Wetlands International, spécialiste de ces zones, on a pu se rendre compte que la mangrove pourtant très riche en ressources halieutiques, s’est considérablement dégradée à cause de l’action de l’homme. Or, les experts sont formels : un hectare de mangrove vaut plus de 20 hectares de riz. C’est pourquoi les techniciens insistent sur la restauration urgente de cette mangrove pour lui permettre de mieux s’adapter aux changements climatiques.
Pour leur part, Birima Fall du Wwf et Marième Ndour de Wetlands en charge de la communication dans leurs structures respectives, ont insisté sur les défis communicationnels qui interpellent les journalistes à l’orée de Copenhague 2009.
Il s’agira surtout de décloisonner l’information environnementale par le biais d’un renforcement de capacités et d’un accès facilité aux sources.
Mamadou Lamine DIATTA
Le Soleil
Cette sorte de coalition nationale avant Copenhague sera précédée d’une table ronde des experts qui sera organisée dans les plus brefs délais en présence des médiats. Il est aussi prévu le lancement d’un site web pour une bonne couverture médiatique de la conférence.
« Au-delà du Sénégal, l’Afrique doit crier fort pour ne pas être laissée en rade à Copenhague ». C’est du moins la conviction de Pape Mawade Wade de Wetlands International qui insiste d’ailleurs sur le caractère politique des blocages actuels notés dans les préparatifs de la conférence internationale que doit abriter la capitale danoise en décembre prochain.
Même s’il est avéré que l’Afrique n’a pas les moyens pour se procurer des technologies propres au moment où elle demeure le continent le plus vulnérable aux changements climatiques, il reste que les Etats-Unis rechignent encore à signer le protocole de Kyoto relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mieux ou pire (c’est selon), la Chine est aujourd’hui considérée comme le plus grand pollueur du monde contemporain. Le Brésil et l’Afrique du Sud en temps que pays émergents et gros pollueurs tentent aussi de défendre leurs propres intérêts.
Les changements climatiques sont une réalité sous nos cieux. Le groupe de journalistes qui a participé à cet atelier, du reste très didactique, a pu constater de visu l’étendue de leurs conséquences notamment dans les zones humides de Joal-Fadiouth, un site de pêche par excellence. Ici, en compagnie du colonel Abdoulaye Ndiaye de Wetlands International, spécialiste de ces zones, on a pu se rendre compte que la mangrove pourtant très riche en ressources halieutiques, s’est considérablement dégradée à cause de l’action de l’homme. Or, les experts sont formels : un hectare de mangrove vaut plus de 20 hectares de riz. C’est pourquoi les techniciens insistent sur la restauration urgente de cette mangrove pour lui permettre de mieux s’adapter aux changements climatiques.
Pour leur part, Birima Fall du Wwf et Marième Ndour de Wetlands en charge de la communication dans leurs structures respectives, ont insisté sur les défis communicationnels qui interpellent les journalistes à l’orée de Copenhague 2009.
Il s’agira surtout de décloisonner l’information environnementale par le biais d’un renforcement de capacités et d’un accès facilité aux sources.
Mamadou Lamine DIATTA
Le Soleil