La réunion tenue en début de semaine à Louga sur le projet de plantations de gomme arabique dans la zone sylvopastorale, a révélé l’absence de cadre juridique comme la principale des contraintes rencontrées dans le cadre de la mise en œuvre du projet. C’est en tout cas l’avis du ministre de l’environnement Djibo Leïty Kâ qui a pris part à cette réunion.
La position géographique et la stabilité du Sénégal avaient expliqué en partie la décision de la société "Asiyla Gum Company" à s’installer dans la région de Louga. Depuis 1999, cette société qui a élu domicile dans le département de Linguère, s’est principalement intéressée aux reboisements en gommiers avec un double objectif, selon son DG Mamadou Ndiaye :" produire de la gomme arabique et lutter contre la désertification". C’est ainsi que neuf communautés rurales du département de Linguère ont cédé au total 80 000 ha de terres pour la réalisation de 40 000 ha de plantations de gommiers. Si les résultats sont appréciables avec 19 961 hectares plantés, soient 7 millions de plants, pour autant, l’impact socio économique ne s’est guère fait ressentir. En plus, diront les différents acteurs intervenant à la réunion présidée par le ministre d’Etat ministre de l’Environnement, Djibo Leïty Kâ, au Conseil régional, "le projet n’a pas pu respecter toujours l’ensemble de ses engagements allant dans le sens de verser 10 % aux communautés rurales chaque année, correspondant à la somme de 1 050 000 francs CFA, d’appuyer les secteurs sociaux de base et de recrutement sur place des employés". Sans compter un déficit de communication et l’absence de cadre de collaboration entre le projet, les services techniques et les autorités administratives. D’ailleurs, le préfet de Linguère, Médoune Guèye, soutient ignorer tout du projet. Des interpellations aux allures d’une accusation que le Directeur du projet a vite fait de balayer d’un revers, en mettant en exergue les billets pour le pèlerinage à la Mecque offerts aux présidents de communautés rurales, les bourses scolaires, la prise en charge des salaires des conducteurs de forage, etc., et surtout la création d’une cinquantaine d’emplois. "Aujourd’hui, compte tenu de nos difficultés liées à la situation économique internationale et au marché de la gomme dont le prix du kilo connaît une chute drastique, passant de 5 euros à 1,5 euro, le projet n’est plus en mesure de satisfaire certaines conditions. Ce qui nous a valu la cessation de certaines de nos activités comme le reboisement pour deux ans" avoue-t-il. Mais tout compte fait, pour le ministre d’Etat, les problèmes évoqués trouvent en partie leur raison dans le fait qu’il n’existe aucun cadre juridique. Djibo Kâ qui encourage le projet à entretenir l’existant et à s’orienter vers la transformation du produit pour gagner en plus-value, recommande aussi que des bases juridiques soient établies entre le projet et les communautés rurales.
OUSMANE MBENGUE
Le Soleil
La position géographique et la stabilité du Sénégal avaient expliqué en partie la décision de la société "Asiyla Gum Company" à s’installer dans la région de Louga. Depuis 1999, cette société qui a élu domicile dans le département de Linguère, s’est principalement intéressée aux reboisements en gommiers avec un double objectif, selon son DG Mamadou Ndiaye :" produire de la gomme arabique et lutter contre la désertification". C’est ainsi que neuf communautés rurales du département de Linguère ont cédé au total 80 000 ha de terres pour la réalisation de 40 000 ha de plantations de gommiers. Si les résultats sont appréciables avec 19 961 hectares plantés, soient 7 millions de plants, pour autant, l’impact socio économique ne s’est guère fait ressentir. En plus, diront les différents acteurs intervenant à la réunion présidée par le ministre d’Etat ministre de l’Environnement, Djibo Leïty Kâ, au Conseil régional, "le projet n’a pas pu respecter toujours l’ensemble de ses engagements allant dans le sens de verser 10 % aux communautés rurales chaque année, correspondant à la somme de 1 050 000 francs CFA, d’appuyer les secteurs sociaux de base et de recrutement sur place des employés". Sans compter un déficit de communication et l’absence de cadre de collaboration entre le projet, les services techniques et les autorités administratives. D’ailleurs, le préfet de Linguère, Médoune Guèye, soutient ignorer tout du projet. Des interpellations aux allures d’une accusation que le Directeur du projet a vite fait de balayer d’un revers, en mettant en exergue les billets pour le pèlerinage à la Mecque offerts aux présidents de communautés rurales, les bourses scolaires, la prise en charge des salaires des conducteurs de forage, etc., et surtout la création d’une cinquantaine d’emplois. "Aujourd’hui, compte tenu de nos difficultés liées à la situation économique internationale et au marché de la gomme dont le prix du kilo connaît une chute drastique, passant de 5 euros à 1,5 euro, le projet n’est plus en mesure de satisfaire certaines conditions. Ce qui nous a valu la cessation de certaines de nos activités comme le reboisement pour deux ans" avoue-t-il. Mais tout compte fait, pour le ministre d’Etat, les problèmes évoqués trouvent en partie leur raison dans le fait qu’il n’existe aucun cadre juridique. Djibo Kâ qui encourage le projet à entretenir l’existant et à s’orienter vers la transformation du produit pour gagner en plus-value, recommande aussi que des bases juridiques soient établies entre le projet et les communautés rurales.
OUSMANE MBENGUE
Le Soleil