Reboisement à Linguère : Gommier, balanite et jatropha se disputent la place pour la bande verte



Gommiers, tabanani, eucalyptus, etc., sont les principales espèces plantées dans la partie Nord du département de Linguère qui figure sur le tracé du projet de la Grande muraille verte initié par le président Wade.

Quelque deux millions de plants sont disponibles dans les pépinières de Linguère, Mbeuleukhé et Widou Tchiengoli pour servir au prochain reboisement de 5 000 hectares dans le Nord du Sénégal, sur le tracé de la Grande muraille verte, a appris l’envoyée spéciale de l’Aps. Selon Souleymane Ndoye, chef de secteur du service forestier de Linguère, 2,077 millions de plants répartis en trois sites de 2 003 hectares sont disponibles, à l’instar d’autres de 400 à 600 hectares chacun. Les principales espèces sont les gommiers (wereck), gibiers, balanites (soumpe) et tabanani. ‘D’autres espèces seront produites aussi au niveau de ces trois localités, pour ensuite être plantées dans le tracé de la Grande muraille verte’, explique M. Ndoye, justifiant le choix des sites par un souci de proximité avec les localités disposant de forages.

La partie sénégalaise de la Grande muraille verte part de Potou (Nord-Ouest) à Bakel (Est). ‘Nous avons décidé d’avoir le maximum de plants le plus près possible des sites de plantations’, signale le technicien. Le projet de la Grande muraille verte, initié par le président Abdoulaye Wade, est une bande verte longue de 7 000 km sur une largeur de 15 km partant de Dakar à Djibouti. Il couvre onze pays : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Tchad, Soudan Ethiopie, Erythrée et Djibouti.

‘Le tracé de la bande verte passe par la partie Nord du département de Linguère’, précise le chef de secteur du service des Eaux de Forêts. Les 5 000 ha prévus pour le reboisement, dont le travail de sol a été effectué, seront divisés en six parcelles avec diverses variétés de plantations (gommiers, tabanani, eucalyptus, etc.). ‘Toutes ces espèces seront plantées dans le tracé de la Grande muraille verte, entre Widou et Téssékéré, sur 30 km’, souligne Souleymane Ndoye, lors d’une visite guidée de journalistes spécialisés en environnement. Aussi, le choix de ces espèces répond à une volonté exprimée par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, qui a recommandé aux techniciens forestiers de choisir des plants qui pourront procurer des revenus aux populations. ‘Le président Wade avait demandé aux techniciens de prendre des espèces qui s’adaptent au milieu et qui procurent des revenus aux communautés locales’, a expliqué le chef de secteur. A cet effet, il juge ‘impensable’ de planter des manguiers à Linguère. ‘Tous ces plants qui vous sont présentés sont adaptés au milieu’.

La plus grande des parcelles, celles mesurant 2 003 hectares se trouve entre Widou Tchiengoli et Téssékéré. Elle abrite la plus grande réserve de ‘jatropha curas’ ou tabanani, une plante biotechnologique destinée à la fabrication de biocarburant. Dans cette parcelle, note-t-il, ils ont exploité simultanément la culture du niébé (haricot). Interpellé sur les risques de la cohabitation du jatropha avec le niébé, le technicien rassure : ‘Il n’y a aucun danger. Nous avons choisi ces espaces vides pour les exploiter.’

(Aps)

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