Washington, le 24 septembre 2008 — Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale et de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la santé et l’éducation des femmes se sont grandement améliorées dans la plupart des pays, mais les progrès tardent concernant l’amélioration de leurs possibilités économiques, et pour atteindre l’objectif global d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, des investissements d’environ 13 milliards de dollars par année seront nécessaires.
Le rapport Equality for Women: Where Do We Stand on Millennium Development Goal 3? (L’égalité pour les femmes : où en sommes-nous avec l’objectif de développement pour le Millénaire No. 3 ?) a été publié aujourd’hui dans le cadre d’un séminaire organisé conjointement par l’International Center for Research on Women (ICRW) et la Banque mondiale à la veille de la réunion de haut niveau de l’ONU sur la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM).
« L’égalité des sexes est un élément clé pour réduire la pauvreté et assurer la croissance », explique Danny Leipziger, vice-président de la Commission et du réseau Lutte contre la pauvreté et Gestion économique (PREM) de la Banque mondiale. « Il est essentiel que l’éducation des femmes s’améliore. Cependant, ce n’est pas suffisant ; il faut aussi que nous améliorions l’accès des femmes à de bons emplois et au crédit, à la propriété foncière et aux activités génératrices de revenus. »
Les auteurs du rapport, Mayra Buvinic, Andrew R. Morrison, A. Waafas Ofosu-Amaah et Mirja Sjoblom, affirment que :
* Sur les 122 pays pour lesquels des données sont disponibles, 82 ont atteint la cible officielle de l’ODM 3 qui est de parvenir à la parité des sexes dans les écoles primaires et secondaires avant la date butoir de 2005. Cependant, 19 pays dont 13 se trouvent en Afrique subsaharienne sont très loin d’atteindre l’objectif.
* En règle générale, les progrès réalisés en matière d’amélioration de l’accès des femmes aux possibilités économiques (emploi et participation politique) ont été moins importants que ceux réalisés en matière de capacités des femmes (santé et éducation).
* Pour parvenir à l’égalité des sexes, il est nécessaire de faire changer les normes sociales. Une approche particulièrement prometteuse consiste à avoir recours à des incitatifs financiers pour faire changer le comportement des familles envers les filles et les femmes.
* En tenant compte des ressources nationales nécessaires pour améliorer l’égalité des sexes par des programmes tels que ceux permettant aux filles diplômées du secondaire de faire la transition vers le monde du travail ou ceux mobilisant les communautés pour que les femmes participent aux activités économiques de subsistance, ce sont près de 13 milliards de dollars par année qui seront nécessaires pour atteindre l’objectif global d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, si l’on s’en tient aux estimations réalisées d’après les calculs du projet Objectifs du Millénaire de l’ONU. Le rapport soutient que cette somme pourrait être atteinte si les donateurs bilatéraux et multilatéraux, les fondations privées et autres donateurs revoyaient à la hausse leurs dépenses relatives à l’ODM 3.
Selon ce rapport, plusieurs défis doivent être surmontés avant d’atteindre la cible officielle de l’ODM 3, et notamment celui d’accroître le niveau d’éducation des filles dans les écoles secondaires en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, le niveau d’éducation des filles et des garçons dans les institutions de niveau tertiaire de presque toutes les régions et le taux d’achèvement des études de tous en mettant en particulier l’accent sur le maintien des filles à l’école.
Depuis que la directive officielle de l’ODM 3 d’« éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard » a été critiquée et jugée trop limitée, le rapport propose d’utiliser une approche dite « ODM 3 plus ».
L’approche « ODM 3 plus » propose de mesurer plus en profondeur l’égalité des sexes et substitue l’objectif officiel par des indicateurs tels que : les taux d’achèvement de l’école primaire ventilés par sexe ; les taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans ventilés par sexe ; les taux d’utilisation de contraceptifs modernes par des femmes en âge de se reproduire et par leurs partenaires ; les taux de fécondité chez les filles de 15 à 19 ans ; les taux de participation au marché du travail des 20 à 24 ans et des 25 à 49 ans ventilés par sexe ; et les salaires horaires moyens ventilés par sexe.
Le rapport note qu’aucun pays ni région n’est parvenu à l’égalité des sexes dans tous les domaines couverts par les indicateurs de l’approche « ODM 3 plus ». Les indicateurs sanitaires font ressortir des taux élevés de mortalité chez les filles de moins de 5 ans en Asie de l’Est, dans la région du Pacifique et en Asie du Sud ainsi que des taux élevés de fécondité chez les adolescentes dans 36 pays pour la plupart situés en Afrique subsaharienne.
La comparaison entre les taux d’achèvement d’études avec les taux de participation des adolescentes au marché du travail indique également que des investissements ciblés sont nécessaires pour faciliter leur transition entre les bancs d’école et la vie active.
« Le message qui ressort de ce rapport est à la fois accablant et plein d’espoir », conclut Eckhard Deutscher, président du Comité d’aide au développement de l’OCDE. « Des progrès ont été réalisés, mais parvenir à l’égalité des sexes et offrir de véritables possibilités économiques permettant aux femmes de gagner leur vie nécessitera davantage de financement, des politiques efficaces et une grande volonté. Une fois que ces trois éléments seront réunis, les progrès seront rapides. »
Source:Banque mondiale (http://go.worldbank.org/7IY6M7PID0)
Le rapport Equality for Women: Where Do We Stand on Millennium Development Goal 3? (L’égalité pour les femmes : où en sommes-nous avec l’objectif de développement pour le Millénaire No. 3 ?) a été publié aujourd’hui dans le cadre d’un séminaire organisé conjointement par l’International Center for Research on Women (ICRW) et la Banque mondiale à la veille de la réunion de haut niveau de l’ONU sur la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM).
« L’égalité des sexes est un élément clé pour réduire la pauvreté et assurer la croissance », explique Danny Leipziger, vice-président de la Commission et du réseau Lutte contre la pauvreté et Gestion économique (PREM) de la Banque mondiale. « Il est essentiel que l’éducation des femmes s’améliore. Cependant, ce n’est pas suffisant ; il faut aussi que nous améliorions l’accès des femmes à de bons emplois et au crédit, à la propriété foncière et aux activités génératrices de revenus. »
Les auteurs du rapport, Mayra Buvinic, Andrew R. Morrison, A. Waafas Ofosu-Amaah et Mirja Sjoblom, affirment que :
* Sur les 122 pays pour lesquels des données sont disponibles, 82 ont atteint la cible officielle de l’ODM 3 qui est de parvenir à la parité des sexes dans les écoles primaires et secondaires avant la date butoir de 2005. Cependant, 19 pays dont 13 se trouvent en Afrique subsaharienne sont très loin d’atteindre l’objectif.
* En règle générale, les progrès réalisés en matière d’amélioration de l’accès des femmes aux possibilités économiques (emploi et participation politique) ont été moins importants que ceux réalisés en matière de capacités des femmes (santé et éducation).
* Pour parvenir à l’égalité des sexes, il est nécessaire de faire changer les normes sociales. Une approche particulièrement prometteuse consiste à avoir recours à des incitatifs financiers pour faire changer le comportement des familles envers les filles et les femmes.
* En tenant compte des ressources nationales nécessaires pour améliorer l’égalité des sexes par des programmes tels que ceux permettant aux filles diplômées du secondaire de faire la transition vers le monde du travail ou ceux mobilisant les communautés pour que les femmes participent aux activités économiques de subsistance, ce sont près de 13 milliards de dollars par année qui seront nécessaires pour atteindre l’objectif global d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, si l’on s’en tient aux estimations réalisées d’après les calculs du projet Objectifs du Millénaire de l’ONU. Le rapport soutient que cette somme pourrait être atteinte si les donateurs bilatéraux et multilatéraux, les fondations privées et autres donateurs revoyaient à la hausse leurs dépenses relatives à l’ODM 3.
Selon ce rapport, plusieurs défis doivent être surmontés avant d’atteindre la cible officielle de l’ODM 3, et notamment celui d’accroître le niveau d’éducation des filles dans les écoles secondaires en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, le niveau d’éducation des filles et des garçons dans les institutions de niveau tertiaire de presque toutes les régions et le taux d’achèvement des études de tous en mettant en particulier l’accent sur le maintien des filles à l’école.
Depuis que la directive officielle de l’ODM 3 d’« éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard » a été critiquée et jugée trop limitée, le rapport propose d’utiliser une approche dite « ODM 3 plus ».
L’approche « ODM 3 plus » propose de mesurer plus en profondeur l’égalité des sexes et substitue l’objectif officiel par des indicateurs tels que : les taux d’achèvement de l’école primaire ventilés par sexe ; les taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans ventilés par sexe ; les taux d’utilisation de contraceptifs modernes par des femmes en âge de se reproduire et par leurs partenaires ; les taux de fécondité chez les filles de 15 à 19 ans ; les taux de participation au marché du travail des 20 à 24 ans et des 25 à 49 ans ventilés par sexe ; et les salaires horaires moyens ventilés par sexe.
Le rapport note qu’aucun pays ni région n’est parvenu à l’égalité des sexes dans tous les domaines couverts par les indicateurs de l’approche « ODM 3 plus ». Les indicateurs sanitaires font ressortir des taux élevés de mortalité chez les filles de moins de 5 ans en Asie de l’Est, dans la région du Pacifique et en Asie du Sud ainsi que des taux élevés de fécondité chez les adolescentes dans 36 pays pour la plupart situés en Afrique subsaharienne.
La comparaison entre les taux d’achèvement d’études avec les taux de participation des adolescentes au marché du travail indique également que des investissements ciblés sont nécessaires pour faciliter leur transition entre les bancs d’école et la vie active.
« Le message qui ressort de ce rapport est à la fois accablant et plein d’espoir », conclut Eckhard Deutscher, président du Comité d’aide au développement de l’OCDE. « Des progrès ont été réalisés, mais parvenir à l’égalité des sexes et offrir de véritables possibilités économiques permettant aux femmes de gagner leur vie nécessitera davantage de financement, des politiques efficaces et une grande volonté. Une fois que ces trois éléments seront réunis, les progrès seront rapides. »
Source:Banque mondiale (http://go.worldbank.org/7IY6M7PID0)