Saly-Portudal : les travaux de protection côtière présentés à des journalistes



Mbour, 17 mars (APS) - Des journalistes établis à Mbour (83 km) ont pris connaissance des travaux de protection côtière de Saly-Portudal, une composante du programme financé par le Fonds d’adaptation aux changements climatiques, a constaté l’APS, samedi.

La présentation a été faite par le Directeur-adjoint de l’environnement et des établissements classés du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Ernest Dione, et les techniciens en charge desdits travaux de protection côtière.

D’un coût total de 925 millions de francs CFA, pour une durée de six mois, le projet consiste à l’édification de brise-lames de 90 mètres de long et 13 mètres de large sur une distance de 1,5 kilomètre, a expliqué Magatte Sall, directeur technique du Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement (CEREEQ), maître d’ouvrage délégué des travaux.

‘’Aujourd’hui, tenant compte de l’histoire de ce site, ainsi que des spécifications marines, des spécifications couranthologiques et environnementales dudit site, la meilleure disposition mondialement reconnue pour protéger les plages et les investissements qui s’y sont faits, c’est de mettre en place des brise-lames souples, qui sont espacés’’, a indiqué M. Sall.

‘’L’espacement de ces brise-lames nous permet de ne pas trop modifier les conditions d’existence du milieu. Ça permet de faciliter le transfert maritime et le transfert littoral. Il est extrêmement important pour une plage de se recharger. Le transfert solide entre la mer et la plage ne devait pas être coupée. C’est parce qu’il a été coupé qu’on a vu tous ces problèmes que nous avons eus ici à Saly’’, a-t-il regretté.

Ces brise-lames sont conçus pour être adaptés aux mouvements des vagues. Ce sont des infrastructures souples pour avoir une station d’équilibre finale qui assure la pérennité des édifices, a signalé directeur technique du CEREEQ.

Selon les techniciens en charge des travaux de protection côtière de Saly-Portudal, ces ouvrages peuvent durer au moins 70 ans, mais pour le professeur Papa Goumba Lô, Directeur général du CEREEQ, ces ouvrages peuvent même durer 200 ans.

‘’L’idée de ce projet ce n’est pas seulement de sauver des infrastructures hôtelières, mais plutôt de protéger les populations locales et le village de Saly-Portudal que l’Etat du Sénégal a l’obligation de préserver’’, a déclaré le Directeur technique du CEREEQ.

‘’Aux alentours immédiats de ce village des hôtels se sont installés, et ce sont des investissements privés qu’on a le devoir de préserver’’, a estimé M. Lô qui a relevé ainsi la raison pour laquelle il a été établi le projet sur 1,5 kilomètre.

‘’Le financement ne pouvait pas permettre autre chose. Nous avons donc sélectionné la zone la plus vulnérable qui ne pouvait plus attendre. Nous avons mis en place des ouvrages qui permettent d’atténuer les impacts au niveau d’autres zones de Saly-Portudal’’, a-t-il précisé.

‘’Avec les brise-lames, tels que conçus, les risques sont extrêmement mineurs pour pouvoir dégrader les installations qui sont en dehors du projet. Quel que soit le scénario, quel que soit le niveau des vagues, les impacts négatifs sont véritablement quasi nuls’’, a insisté, pour sa part, Ernest Dione.

Dr Paul Faye, Directeur général de la Société d’aménagement et de promotion des zones et côtes touristiques du Sénégal (SAPCO), a pris part à cette visite des réalisations à mettre en œuvre dans ce projet de protection côtière.

Une partie a même déjà été réalisée avec la réhabilitation totale de l’aire de transformation des produits halieutiques de Saly-Koulang.

ADE/SAB

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