Christophe Itier [Nouvelles orientations du Mouves 🤔] « Un mouvement qui renie son histoire, n’a pas d’avenir.



Adhérent des premières années et ancien président du #Mouves, dirigeant pendant 7 ans d’une association médico-sociale, ancien Haut-commissaire à l’#ESS, j’ai cofondé récemment une association visant à la démocratisation de la création d’entreprises sociales et écologiques. C’est donc en militant obstiné de cette cause que je m’inquiète aujourd’hui des orientations proposées à l’occasion du renouvellement de la gouvernance du Mouvement Impact France, 14 ans après sa création.

Si l’ambition affichée d’accélérer la transformation écologique et sociale de toute l’économie est évidemment louable, elle devient une grave erreur stratégique quand elle prétend assimiler entreprises sociales et écologiques (dites aussi « à impact »), ESS et entreprises capitalistes à politique RSE dans un seul et même flou, dont le périmètre serait « la sincérité de l’engagement » et dont on peine à voir ce que pourrait être le plaidoyer commun au-delà d’une incantation à l’urgence sociale et climatique qui conduit in fine à l’impact washing.

Dès lors, il n’est pas surprenant de voir les débats s’envenimer tant ce projet crée de la confusion démobilisatrice pour les plus engagés d’entre nous.

Face à cela, il est grand temps de se rappeler les fondamentaux de l’entrepreneuriat social et écologique dont les pionniers, souvent travailleurs sociaux devenus entrepreneurs associatifs, avaient pour ambition de changer le monde via un entrepreneuriat portant en son cœur la soif de justice sociale.

C’est eux qui m’ont inspiré, donné l’envie de militer et d’agir comme à nombre de mes compagnons de route.

Dépositaires de cette histoire, nous devons continuer de promouvoir l’exigence de cet engagement : dynamisme entrepreneurial, activité dédiée à une finalité sociale et/ou écologique, gouvernance participative, lucrativité limitée par un véritable partage de la valeur dont un des marqueurs historiques consiste en la limitation des écarts de rémunérations, et dont la traduction légale est depuis la loi Hamon de 2014, l’agrément ESUS.

Un mouvement qui renie son histoire, n’a pas d’avenir.

Revenons à ces fondamentaux, à cette exigence, à cette cohérence qui font la force d’innovation et de transformation de l’entrepreneuriat social et écologique, comme son attractivité pour nombre de nos concitoyens soucieux d’engagement authentique : jeunes, consommacteurs, salariés en quête de sens, etc.
Employons-nous Ă  mobiliser tous ceux qui incarnent cette vision et la traduisent en actes.
Retrouvons ainsi ce qui a fait le succès du Mouvement des entrepreneurs sociaux comme le plaisir d’y militer.
#Socent


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